23 janvier 2011 à 22:50
SOUDER SON ÉQUIPE
Sept règles d’or pour souder son équipe
En entreprise comme sur un terrain de foot, il ne suffit pas d’aligner des vedettes pour gagner. Sans confiance mutuelle, sans vision commune, pas de performance ! Le boulot du manager est d’allumer et d’entretenir cette flamme collective.
Raymond Domenech ou l’antimodèle managérial… "Lors de la dernière Coupe du monde, il a enchaîné les pires contresens, déstructurant totalement l’équipe", analyse Lionel Bellenger, maître de conférences à HEC et auteur de "Comment managent les grands coachs sportifs" (ESF). Dès le premier match des Bleus en Afrique du Sud, le sélectionneur cède aux caprices de Franck Ribéry, qui exige d’évoluer à gauche du terrain. Ce qui va le contraindre à reléguer l’attaquant Yoann Gourcuff à l’arrière, à contre-emploi… puis à l’écarter le match d’après. "Il s’est montré inéquitable dans le traitement des joueurs, cédant tout à l’un, rien à l’autre, poursuit le consultant. Il a mal réparti les rôles et s’est cru dispensé de fournir des explications, ce qui a eu des conséquences terribles sur le moral du groupe." Avec le résultat que l’on sait…
Selon Lionel Bellenger, Domenech a commis sept erreurs fatales : maintien de joueurs en situation d’échec, ambiguïté du discours, faible autorité, versatilité, déni des responsabilités, choix de l’isolement, inconsistance. Sur un terrain de foot comme en entreprise, il ne suffit donc pas d’aligner de bons éléments pour constituer une équipe gagnante. Si le groupe n’est pas soudé, il ne fonctionnera pas. Il faut lui insuffler un élan, une envie, du rêve, de l’organisation, du rythme, du partage, de l’émotion, une histoire… Pour apporter et doser ces divers ingrédients, le manager devra respecter les sept principes suivants.
1. Etablir un consensus autour des règles du jeu
"Les règles de vie commune doivent donner lieu à un débat dans l’équipe, insiste Maurice Imbert, directeur associé du cabinet de conseil Inergie. Il s’agit de fixer des principes communs, indiscutables et connus de tous. Cela renforcera la confiance au sein du groupe comme le sentiment de justice." [...]
2. Associer chacun à un objectif commun
3. Insuffler un état d’esprit solidaire
4. Encourager et valoriser les singularités
5. Créer des événements pour tisser du lien
6. Donner une identité forte à l’équipe
7. Célébrer, féliciter… et savoir accueillir l’échec
[...] Bien sûr, un groupe ne traverse pas que des phases de succès. Face à l’échec, il faut savoir débriefer, collectivement ou en face à face, comprendre ce qui n’a pas marché et pour quelles raisons. Ce qui compte alors, c’est de reconnaître le droit à l’erreur et de rester bienveillant. Sans omettre de réintroduire la notion de solidarité. Quand on se serre les coudes, le rebond est déjà presque en vue !
* La suite des parties 1 et 7 ainsi que le contenu des parties 2 à 6 peuvent se trouver avec un moteur de recherche, l'article est paru le 1/12/2010 sur le site de yahoo.fr
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